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« On ne va pas rester comme ça… à regarder la vie filer sans nous »
Bonjour à tous ! 🙂
Aujourd’hui, on se retrouve avec le roman de Julien Sandrel « La chambre des Merveilles ». Ce livre est vraiment une très belle découverte littéraire pour moi, c’est une merveille littéraire que je recommande à tous ! C’est l’été, il fait beau, certains d’entre vous sont partis en vacances et pour moi ce roman est à mettre dans vos valises absolument ! J’ai adoré cette histoire qui commence assez tragiquement puisque Louis, 12 ans, le fils de la protagoniste est percuté par un camion et se retrouve dans un coma profond dont le réveil est très incertain. On voit comment la vie peut être imprévisible et comment tout peut s’arrêter en quelques secondes. Malgré un contexte tragique, c’est un livre très coloré comme l’est d’ailleurs la couverture. Il est parfois utile d’avoir une petite piqûre de rappel sur les choses essentielles de la vie et sur le fait qu’elle n’est pas éternelle. Qu’est ce que la vie si elle ne nous surprenait pas de temps en temps ? ^^
Résumé:
Inattendu, bouleversant et drôle, le pari un peu fou d’une mère qui tente de sortir son fils du coma en réalisant chacun de ses rêves. Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet. Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. A l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles » , c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie. Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut-être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait. Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Cette histoire met en scène une mère célibataire en la personne de Thelma une quadragénaire qui élève seule son fils Louis, âgé de 13 ans. Avec son travail de directrice dans une agence de cosmétiques, Thelma vit à cent à l’heure et n’a pas le temps pour les préoccupations adolescentes de son fils, ni pour profiter de sa propre vie. Lorsque le drame se produit, toutes ses certitudes s’effondrent ainsi que le schéma routinier dans lequel elle était prisonnière. Parfois, on a besoin d’un électrochoc pour se rendre compte que le chemin que l’on a emprunté n’est pas le bon.
Lorsqu’elle ouvre le carnet de Louis, elle va devoir dépasser les limites en plongeant dans l’univers insouciant de son fils, un monde où tout est possible. L’auteur nous ouvre à nous lecteurs, la porte de cette chambre des Merveilles, cet endroit que l’on a tous au fond de nous mais que l’on a parfois oublié en arrivant à l’âge adulte, cet âge où l’on apprend à être responsable et à être uniformisé en oubliant notre spontanéité d’enfant. En plongeant dans l’univers de Louis, on aperçoit un rayon d’espoir face à la tragédie qui se déroule. Dans quelques passages, Louis s’adresse directement au lecteur, et je me suis surprise plusieurs fois à sourire et à rire même face à son humour d’adolescent qui allège le côté dramatique de l’histoire.
Il n’est pas seulement question de la relation entre Thelma et Louis mais aussi du cheminement personnel que Thelma va devoir mener pour trouver sa propre voie.
Les personnages sont attachants et attendrissants et le bonheur est contagieux. Cette histoire est aussi magnifique que bouleversante, elle est porteuse d’espoir. Vivre sa vie, c’est sortir de sa zone de confort, aller là où on ne s’y attendait pas. La vie est composée de tout une gamme de couleurs inimaginables. En bref, cette histoire est une belle parenthèse dans nos vies superficielles qu’on s’obstine à mener.
Venez retrouver votre insouciance à travers ces pages 😉
EXTRAIT
« Toutes ces expériences n’étaient plus de notre âge. Et pourtant, qu’est-ce-que c’était bon cet abandon. Qu’est-ce-que c’était bon de laisser la raison de côté quelques instants. Je m’apercevais qu’ une fois mes vingt ans passés, j’avais moi-même décidé d’entrer dans ce que j’estimais être une vie d’adulte. J’avais regardé avec dédain ces trentenaires hantant les concerts de rock, ces joueurs dédiant des nuits entières à leurs idoles de consoles, ces autres dont le temps libre était consacré à générer des « likes » sur les réseaux sociaux.
Cette nuit là, mon fils m’a aidée à ressusciter quelques pages de jeunesse trop vite tournées. Cette nuit là, j’ai compris que la vie-la vraie, celle dont on se souvient- n’est rien d’autre qu’une succession de moments de grâce juvénile. Et qu’aucune ambition d’adulte ne peut rendre plus heureux qu’un carpe diem adolescent. »
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