♥♥♥♥♥/5
Bonjour ! 🙂
Oui oui je rattrape mon retard comme expliqué dans mon précédent article consacré à Michel Bussi pour « Sang famille » :p . Je vais enfin pouvoir reprendre le rythme normal de mes lectures ! Quel bonheur ! Ça me manquait tellement. <3
Bref, je ne m’attarde plus sur mon emploi du temps chargé de ce mois d’octobre :p mais j’écris aujourd’hui pour vous parler du premier roman de Laure Manel « La délicatesse du homard » (j’adore les titres de ses romans ! ^^). Ce livre a suscité un tel engouement sur Instagram que je ne pouvais pas passer à côté alors bien évidemment il a fini dans ma PAL et j’en suis tellement fière puisque c’est une très belle découverte littéraire !
Cette histoire a fait craquer la carapace de mon petit cœur sensible! 😍
Résumé
François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle déclare s’appeler Elsa mais refuse de répondre à tout autre question. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre…
Dans ce roman, nous partons en terre Bretonne, une région que j’aimerais bien découvrir un jour. C’est ce qui est magique avec la lecture, c’est que l’on peut voyager dans l’univers de l’imagination ! 🙂
L’auteure nous entraîne dans cette délicate romance où nous découvrons deux personnages meurtris par la vie.Il y a la mer, le rythme des vagues qui viennent s’échouer sur le sable et puis qui dans leurs sillages abandonnent une fleur abîmée, une rose qui s’est fermée à ce que le monde peut lui apporter. C’est Elsa, cette jeune trentenaire qui peine à porter le poids de son existence.. Elle ressemble à une jument apeurée, sauvage qui refuse qu’on l’approche de trop près. Que cache-t-elle ?
De l’autre côté du rivage, il y a lui, un peu bourru. C’est François.Les désillusions de la vie l’ont blessé aussi, il vit au jour le jour, détaché, l’amour ce n’est plus vraiment pour lui.
Deux âmes égarées que le destin va se charger de réunir. Ils vont devoir apprendre à s’apprivoiser, à se faire confiance. Peu à peu au contact de l’autre, ils vont panser leurs blessures et leurs souffrances respectives.
« C’est sans doute une façon de penser très louable et dont je devrais m’inspirer mais pour cela, il faut faire confiance à la vie, à soi-même et aux autres. Et je n’ai pas cette confiance là. »
La vie peut être cet animal sauvage instable qui nous fait chuter parfois mais l’important c’est de savoir se remettre en selle parce que parfois elle nous surprend, parfois elle nous offre une deuxième chance.
J’ai éprouvé une grande tendresse pour nos deux personnages Elsa et François. Lui est un peu bourru à la suite d’un drame familial et elle, très secrète et mélancolique. Un mal à l’âme la ronge mais elle essaie de surmonter cette déprime. Au fond d’elle, c’est une mer agitée d’émotions. Sa fragilité m’a beaucoup touché. On pense qu’elle va s’effondrer au moindre obstacle mais elle continue d’avancer, de s’ouvrir au monde. On voit également la guérison par le contact de l’animal, ici le cheval, mais aussi grâce à la beauté et la communion des personnages avec la nature. On assiste à un pèlerinage intérieur, une renaissance.
Au fil des pages, Elsa se dévoile peu à peu et apprend à refaire confiance à la vie malgré ses vieux démons qui la traquent. François se radoucit à son contact.
J’ai aimé être ballotée entre leurs pensées, la délicatesse et la patience de François et son petit côté brusque parfois forment un mélange attendrissant.
Au début du roman, nous avons peu de dialogues, le récit fait référence à leurs pensées respectives. L’écriture diffère lorsque la plume de l’auteur passe d’un personnage à l’autre, j’ai trouvé cela amusant. C’est une relation atypique qui se noue entre nos deux protagonistes basée sur la compréhension mutuelle, la tendresse mais aussi l’affrontement de leurs démons intérieurs.
Nos deux protagonistes vont devoir apprendre à lâcher prise, s’autoriser à recevoir ce que la vie peut leur apporter et ne plus la redouter. Être heureux est un risque à prendre mais un risque qui en vaut la peine .. car lorsqu’on se pense éteint, mort quelque chose se passe, parfois la vie renaît…
Une histoire d’amour tout en délicatesse, qui ne peut que vous faire fondre.. 😉❤️
EXTRAIT:
«
-Ça t’arrive souvent , ce genre de choses? Ces pertes de contrôles ?
-De ce type-là, non. Mais je crois volontiers au lâcher-prise.
-C’est-à-dire?
-J’aime suivre mes intuitions et mon instinct.
-L’instinct, c’est un peu animal, ça, non?
-Ah, tu crois? Quand bien même…peu importe. Ce que je veux dire, c’est qu’à toujours réfléchir, se poser des questions, se torturer l’esprit, on n’avance pas, on n’entreprend rien. Il faut laisser le risque entrer dans sa vie, ou saisir une chance au vol, c’est la même idée. Je crois foncièrement que la vie est mouvement et qu’il ne faut pas toujours chercher à figer, à nommer, définir les choses… C’est un peu comme si tu étais sur une planche de surf et que tu trouvais la vague: il faut juste te laisser porter sans chercher à déterminer la destination, calculer le point d’arrivée.
-C’est sans doute une façon de penser très louable et dont je devrais m’inspirer, mais pour cela, il faut faire confiance à la vie, à soi-même et aux autres. Et je n’ai pas cette confiance là.
-Elsa, tu veux que je te dise? Je crois que tu en as le potentiel. Je crois que tu es bien plus forte que tu ne le crois,car même si je ne sais pas tout ce que tu as vécu, j’en sais déjà assez pour avoir compris que tu as du cran. Le fait d’être partie pour prendre ta vie en main, en est la preuve. Je crois aussi qu’il t’a manqué quelqu’un pour te faire accéder à cette confiance là.Et… je crois, enfin, que j’aimerais, moi, essayer… d’être cette personne- là. »
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