<3 COUP DE COEUR!!! <3
♥♥♥♥♥/5
Coup de poing dans mon petit cœur sensible ! Je le savais avant même de lire ce livre que ça allait être un coup de cœur pour moi. J’étais déjà tombée sous le charme de l’écriture délicate de Julien Sandrel pour son premier roman La chambre des Merveilles mais j’ai encore plus adoré celui-ci ! Ce sont deux romans qui rendent hommage aux couleurs de la vie, à l’amour aussi imparfait soit-il. La vie qui m’attendait est un hymne à l’espoir et nous apprend à retomber amoureux de la vie et de l’existence même quand la lumière s’est éteinte.
La vie est une contradiction à elle seule. Si vous voulez le Bonheur, vous ne le savourerez qu’une fois que vous serez passé par la souffrance. Ce sont les moments difficiles qui rendent le Bonheur précieux. La vie offre toujours une seconde chance, il faut juste oser la saisir. Romane peut vous le confirmer.
Quand je pense au personnage de Romane, une citation de Paulo Coelho me vient :
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine elle est mortelle »_ Paulo Coelho
Résumé:
« Ma petite Romane, on se connaît depuis longtemps, il faut que je vous dise : je vous ai vue sortir en larmes du bureau de ce pneumologue à Marseille. Pourquoi vous cachiez-vous sous une perruque rousse ? » Romane, 39 ans, regarde avec incrédulité la vieille dame qui vient de lui parler. Jamais Romane n’a mis les pieds à Marseille. Mais un élément l’intrigue, car il résonne étrangement avec un détail connu de Romane seule : sa véritable couleur de cheveux est un roux flamboyant, qu’elle déteste et masque depuis l’adolescence sous un classique châtain. Qui était à Marseille ? Troublée par l’impression que ce mystère répond au vide qu’elle ressent depuis toujours, Romane décide de partir à la recherche de cette autre elle-même. En cheminant vers la vérité, elle se lance à corps perdu dans un étonnant voyage entre rires et douleurs.
La routine, Romane connait bien. A 39 ans, elle vient de prendre son premier appartement et vient de quitter le domicile d’un papa poule qui l’étouffe d’un amour maladroit et abusif. Romane est hypocondriaque, un comble pour un médecin ! Sa vie est morose, monotone, en fait sa vie n’existe pas et brille par son absence. Mais le destin ne l’entend pas de cette oreille et va lâcher sur le chemin de Romane une sacrée bombe qui va remettre en question sa vie entière et l’amènera à affronter ses plus grandes peurs pour aller à la quête de la vérité, sa vérité. Derrière un bouleversement absolu mélangeant les rires et les larmes, il y a cette vie tant espérée, tant attendue où brillent la lumière, l’amour… C’est une quête pour retrouver cette autre part de soi.
Julien Sandrel ne traine pas en longueur, nous rentrons assez vite dans l’intrigue. Après une rapide présentation de Romane ( mais étant donné son absence de vie, c’est vite vue ^^), l’élément déclencheur vient perturber sa routine oppressante. Un certain mystère plane, nous sommes embarqués avec le personnage dans son aventure. La curiosité est un très joli défaut, c’est elle qui vous pousse toujours plus loin et nous fait découvrir les trésors cachés que la vie recèle. C’est la curiosité qui va libérer Romane de sa vie étriquée.
« À l’impossible, nul ne peut croire. Sauf ceux qui le vivent, ou en meurent. »
Le personnage de Romane nous fait sourire à travers ses monologues intérieurs qui rendent son périple plus léger. Mais derrière cette carapace de l’auto-dérision pour se protéger, on découvre un petit coeur mou, un coeur qui n’avait plus l’habitude de battre ou peut-être qui n’a jamais su… pour avoir vécu toute sa vie dans la retenue. Romane va faire l’apprentissage de la vie à travers une existence qui aurait pu être la sienne. Le destin va lui offrir toutes ces possibilités sur un plateau.
L’ombre de la mort qui plane au dessus de la vie la rend précieuse et c’est toujours quand la mort se fait imminente qu’il est urgent de vivre. Tous les risques sont permis mais aussi les pires sacrifices… Le temps joue contre nos protagonistes, la seule chose qui reste est de se concentrer sur l’essentiel: s’aimer. L’amour, aussi maladroit soit-il, il reste l’amour.
La vie n’est qu’illusion, c’est à nous de la façonner avec les cartes que le destin nous met entre les mains. L’important est l’usage que l’on en fait.
Julien Sandrel signe un second roman à l’image de la vie: coloré, imprévu et bouleversant. Il brille par sa luminosité ravageuse. J’ai trouvé que ce roman emprunté une dimension plus dramatique que le premier mais il est tout aussi merveilleux. Un livre d’une belle profondeur émotionnelle!
Il existe deux vies: celle dont on se contente et une autre cachée qui peut se révéler extraordinaire. Celle qu’on attendait réellement…
EXTRAIT:
« Elle me broie une mâchoire en riant., m’inonde de baisers, que je lui rends, le cœur lourd, les larmes planquées derrière une digue bien fragile.
Je regarde Paola emporter le petit colis bleu et blond dans ses bras. Je suis fière de moi. Je suis fière de ce que je m’apprête à faire. Je ne sais pas si je l’ai déjà été dans ma vie. Il était temps. Je resta ainsi jusqu’à ce que la porte de la librairie se referme.
J’attends quelques minutes, m’assure que Paola et Marie sont bien parties. Puis je laisse couler mes larmes. Je les ai retenues, là, juste au bord, jusqu’à maintenant. Mais je ne peux plus. Je prends conscience de toutes ces choses à côté desquelles je suis passée dans ma vie. Par paresse, parfois. Par peur, souvent.Tout au long de ma vie, j’ai vécu dans la peur. La peur de tout, tout le temps.Alors qu’aucune menace ne planait sur moi. Je me suis censurée, je me suis barricadée derrière des paravents de papier, j’ai moi-même assombri mon quotidien, inlassablement. C’est idiot, vraiment, mais je réalise seulement maintenant que la peur de mourir m’a empêchée de vivre. Quoi qu’il en soit, je suis heureuse de ces quelques instants avec Marie. Un petit supplément. Une parenthèse de lumière. »
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