♥♥♥♥♥/5
! Coup de Foudre !
Wouah !! <3 Oui c’est le premier mot qui m’est venu quand je repense à cette lecture et il était grand temps de poster enfin mon article. Je vous présente donc cette petite pépite, cet immense coup de coeur littéraire qu’a suscité ce roman. C’est un magnifique premier roman, grand vainqueur du Prix du Livre romantique 2019, écrit par Livia Meinzolt. Rien que le fait d’en parler mon cœur en fait encore des saltos d’émerveillement dans ma poitrine. Je ne sais même pas si mon cœur est encore bien accroché peut être est-il resté en Russie prisonnier dans les pages de @liviameinzolt ou peut-être est-il encore en train de virevolter entre les vers et les poèmes d’amour de ce roman.
Je suis tombée sous le charme de cette écriture poétique, harmonieuse et gracieuse. Les pages dansaient entre mes doigts et le retour à la réalité s’est fait difficilement.
Résumé:
2016, Paris
La jeune Éva hérite d’une vieille librairie dans le quartier de la Butte aux Cailles. Les seules exigences du propriétaire avec lequel elle s’était liée d’amitié quelques mois plus tôt ? Que la librairie ne soit jamais revendue et qu’Eva y conserve un exemplaire d’un vieux roman russe et un tableau représentant une jeune femme, penchée sur un carnet aux pieds d’un acacia majestueux.
Bientôt, Eva se prend à imaginer la vie de la jeune femme du tableau.
Polina Ivanovna Lubiova, une jeune aristocrate russe, pleine de rêves et d’idéaux au cœur de l’hiver 1916.
Mais très vite, fiction et réalité semblent de mêler et Eva est réveillée par des rêves de plus en plus étranges… et si le seul moyen de démêler les fils était de se rendre en Russie, sur les traces de Polina, pour comprendre le lien étrange qui l’unit à cette jeune femme qu’elle pensait pourtant tirée de son imagination ?
Vous aimez les histoires d’amour sous fonds historiques et de guerre? Vous aimez la poésie, le romantisme avec une petite dose de suspens et de mystère? Ne cherchez plus votre prochaine lecture, vous venez de la trouver !
J’ai développé un lien très fort avec cette lecture, c’est comme avoir la sensation que ce que l’auteure écrit vous parle ou vous touche personnellement. Vous vous reconnaissez à travers les phrases comme si chaque mot vous percutait, résonnait en vous et c’est ce qui s’est passé ici. J’ai éprouvé ce sentiment dernièrement avec la lecture du dernier Musso.
Ici, je me suis tellement retrouvée à travers Eva. La fièvre de l’écriture est exigeante, l’inspiration fait palpiter le cœur plus vite. Écrire permet de se retrouver, de partir à la quête de soi, de son âme et Eva le sait. L’obsession de l’écriture qui parfois nous amène dans une autre dimension où le temps n’a plus d’importance.
Le personnage d’Eva met sa vie entre parenthèse tellement l’envie d’écrire est puissante, comme une force incontrôlable. Ici, l’écriture est une quête de soi, une quête de la vérité mais surtout la quête d’un amour. L’amour qui se manifeste à travers les mots, les arts, quelle meilleure manière de le dévoiler. L’amour, ce trésor caché, enfoui à l’intérieur de pages jaunies ou bien derrière les traits d’un visage peint un siècle plus tôt.
« 𝙅𝙚 𝙡𝙚 𝙧𝙚𝙜𝙖𝙧𝙙𝙚, 𝙚𝙩 𝙞𝙡 𝙢𝙚 𝙨𝙚𝙢𝙗𝙡𝙚 𝙘𝙤𝙢𝙥𝙧𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚 𝙘𝙝𝙖𝙦𝙪𝙚 𝙛𝙞𝙗𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙣 ê𝙩𝙧𝙚 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙢𝙤𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙧𝙚 ê𝙩𝙧𝙚. 𝙄𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙡𝙚 𝙢𝙖𝙩𝙞𝙣, 𝙞𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙡𝙚 𝙨𝙤𝙞𝙧. 𝙄𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙘𝙚 𝙫𝙞𝙨𝙖𝙜𝙚 𝙛𝙖𝙪𝙨𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙜𝙖𝙞, 𝙙𝙤𝙪𝙡𝙤𝙪𝙧𝙚𝙪𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙢𝙤𝙦𝙪𝙚𝙪𝙧, 𝙞𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙫𝙤𝙞𝙭 𝙜𝙧𝙖𝙫𝙚 𝙦𝙪𝙞 𝙢’𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙡𝙖 𝙣𝙪𝙞𝙩, 𝙞𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙘𝙚𝙨 𝙮𝙚𝙪𝙭 𝙦𝙪𝙞 𝙣’𝙖𝙥𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚𝙣𝙩 𝙦𝙪’à 𝙡𝙪𝙞. »
J’ai aimé le personnage de Polina, amatrice de poésies, j’ai aimé le fait qu’elle nous fasse partager ses ratures, ses imperfections, ses textes bruts, spontanés comme s’ils venaient de sortir de son âme. J’ai adoré assister à l’évolution et au cheminement des pensées de nos deux protagonistes féminines dont l’amour va venir faire une interruption spontanée dans leur existence. Pour le personnage d’Eva, c’est une jeune femme solitaire et une éternelle romantique qui se perd dans l’attente d’un amour idéal. Elle aime s’enfermer dans sa bulle, accompagnée de ses livres et d’ailleurs, la dimension imaginaire la happe de sa vie réelle de plus en plus tandis qu’elle tente de réécrire le journal intime de Polina. Eva s’épanouit dans l’écriture mais semble maladroite dans ses relations avec les autres dans le monde le réel.
J’ai adoré être ballotée entre passé et présent et vivre cette histoire d’amour sous un fond de révolution Russe, une culture que je connais mal je l’avoue et j’ai été bluffée par toutes les références sur le sujet de l’auteure. 💞L’auteure nous livre une œuvre exploitant parfaitement l’art des mots sous des influences poétiques et philosophiques.
Les deux époques et les deux dimensions du réel et de l’imaginaire semblent se confondre. L’inspiration est un voyage intemporel. Ce livre appelle à la beauté des mots, à l’ouverture philosophique. L’auteure signe une œuvre des plus romantiques, elle exprime le romantisme de la vie dans toutes ses imperfections, ses tragédies à travers le désespoir amoureux. L’amour, ce phénomène sauvage et incontrôlable, capable de braver le temps, les époques et l’éternité.
Une intrigue mélancoliquement belle et envoutante où l’écriture représente une révolution intérieure, et une révolution de la pensée. S’ouvrir au monde nous apprend à être plus attentif à la vie.
Bref, vous l’avez compris c’est un véritable coup de coeur qui ravira les plus romantiques d’entre nous. Je vous le dis, ce livre va faire beaucoup de bruit, il le mérite !
EXTRAIT
«
Arrivée là-bas, elle l’aperçut aussitôt. Elle voyait son dos, penché sur la rambarde, et elle songea soudain à cette phrase de Katherine Pancol qui l’avait marquée: » C’est beau un homme de dos qui attend une femme. C’est fier comme un héros qui, ayant tout donné, n’attend plus qu’un seul geste pour se retourner. »
Elle fit un pas, deux, trois, et sentit la neige frémir. Les arbres n’avaient pas oublié , ils chuchotaient entre eux. Oui, je me souviens, disaient-ils. Oui, oui, les mêmes. Cela fait bien longtemps…
Dans quelques empreintes, elle l’aurait rejoint. Il n’avait pas esquissé un geste et pourtant, elle savait qu’il avait perçu sa présence. Elle s’immobilisa, il n’y avait qu’un pas entre eux. Petits pas de géant entre deux mondes, foulée entre deux univers qui, au creux d’un souffle, se penchent l’un vers l’autre. Courbe dans l’espace du temps, arabesque entre les siècles que deviennent les destinées.
Il se redressa lentement face à elle, et la contempla. Se goûtant du regard, ils se rapprochèrent davantage, bercés par le silence des secondes et des années qui s’entrechoquent.
Le char du temps retient ses chevaux de course, et il y a lui, sa bouche. Cambrure légèrement humide, serment d’espérance où la mort se devra d’attendre la vie. Elle avance encore, puis s’interrompt. Ce sera la première fois . Elle ne connait ni sa chaleur ni sa douceur. Elle a confiance, elle aime. Elle a faim de cet homme. Désir de sa bouche, de ses épaules, de son cou. Appétit de son tout, de son plein, de son Lui. »
Laisser un commentaire